La pensée ragaillardissante de la semaine (III)
« L’homme n’est jamais aussi libre que lorsqu’il rêve. »
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N.H. Kleinbaum
Malraux avait cette définition sans équivoque : « L’homme est ce qu’il fait ». Seules en effet nos actions semblent fondatrices, et l’on sait que mieux vaut une petite bonne action qu’une grande intention… Et cependant, l’homme peut-il être réduit à ce qu’il fait ? N’y a-t-il pas en lui toute cette part intime de rêve, d’espérance, d’élans secrets qui, certes échappent au sceau de la nécessité et à l’estampille de l’efficacité, mais qui n’en ont pas moins leur grandeur et leur noblesse ? L’homme qui rêve s’affranchit des contraintes du déterminisme, des influences qui conditionnent son action, des limites de la loi commune : il aborde l’espace où il lui est permis d’affirmer enfin sa singularité légitime, et de rejoindre ce pour quoi il est fait. Cette liberté du rêve, il lui faut avoir l’exigence et le talent de la transformer en actes et en vérité. Ayons l’audace de rêver, d’inventer notre destinée au lieu de nous soumettre à la prétendue force des choses : c’est peut-être cela être libre…
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