La pensée ragaillardissante de la semaine (VIII)
« Peu à peu devient beaucoup. »
Proverbe malien
Notre dépit s’origine souvent dans notre impatience. Nous aimerions que les événements adviennent dans la foulée de notre désir ou de notre attente, en oubliant qu’il faut traverser l’hiver pour déboucher sur le printemps ! Au fond, tout est question de rythme, et de respect de ces rythmes. Nous savons que les dérèglements climatiques sont toujours de mauvais augure, annonçant immanquablement des catastrophes naturelles. Pourquoi en serait-il autrement avec nos climats intérieurs ? Monter “marche après marche”, accepter les lois du temps et des mûrissements secrets, ne pas compter sa peine même pour ce qui rapporte peu, avancer tranquillement mais sûrement, regarder l’avenir humblement mais sans s’interdire de grands rêves… pour s’apercevoir un jour, étonné, que l’on arrive au sommet de la montagne, aux confins de son désir, et que l’on est riche, immensément riche de tout le temps que l’on a patiemment investi. Parce que les petits ruisseaux font les grandes rivières et que, oui, “peu à peu devient beaucoup” !