Retour de retraite et du Mont Saint-Michel

Chers amis,

Avec deux séminaristes, j’ai préparé la veillée de prière du week-end de rentrée du Séminaire au Mont-Saint-Michel et à Saint-Malo. L’occasion d’une méditation sur les Pensées sur la mort de Paul VI :

« Malgré ses peines, ses mystères obscurs, ses souffrances, sa fatale caducité, cette vie mortelle est quelque chose de très beau, un miracle unique et émouvant, un événement qui mérite d’être chanté dans la joie et dans la gloire : la vie, la vie de l’homme.

Non moins digne de joyeux émerveillement est le monde où vivent les hommes. Ce monde immense, mystérieux, magnifique, cet univers aux mille forces, aux mille lois, aux mille beautés, aux mille profondeurs. Quel domaine enchanteur ! Quelle prodigalité sans mesure !

Devant ce regard rétrospectif, le regret nous envahit de ne pas avoir suffisamment admiré cette terre, de ne pas avoir observé autant qu’elles le méritaient les merveilles de la nature, les surprenantes richesses du macrocosme et du microcosme.

Pourquoi n’ai-je pas suffisamment scruté, exploré, admiré le cadre dans lequel se déroule notre vie ? Quelle impardonnable distraction ! Quelle regrettable superficialité ! »

(…)

« Il me faut bien reconnaître, au moins in-extremis, que ce monde qui a été fait par lui, est merveilleux. Oui, je te salue et je te chante en mes derniers instants avec une immense admiration, et, de nouveau, avec gratitude. Tout est don. Derrière la vie, derrière la nature, derrière l’univers, il y a la Sagesse et puis, je le dis en ce lumineux adieu (car c’est toi qui nous l’a révélé, ô Christ Seigneur), il y a l’Amour.

L’image de ce monde est le dessein, aujourd’hui encore bien incompréhensible, d’un Dieu créateur que nous appelons notre Père qui es aux cieux ! Merci Dieu, merci et gloire à toi, ô Père ! En portant ce dernier regard, j’ai conscience que ce décor fascinant et mystérieux est un reflet de la première et unique lumière. C’est une révélation naturelle d’une richesse et d’une beauté extraordinaires, qui doit être une initiation, un prélude, une anticipation, une invitation à regarder vers le soleil invisible que personne n’a jamais vu ; le Fils unique qui est dans le sein du Père nous l’a révélé. Amen, amen. »

Fraternellement,