La pensée ragaillardissante de la semaine (XIII)
« L’avenir, on ne le subit pas, on le fait. »
Georges Bernanos
On a l’âge de son espérance ! Oui, à tout âge, ce qu’il y a de jeune en nous, c’est l’attente, le désir, une certaine qualité d’espoir ; et ce qu’il y a de vieux en nous, c’est le dépit, la résignation, le déclin du courage, l’usure de l’émerveillement. La ligne de démarcation qui sépare la jeunesse de la vieillesse est peut-être là : lorsque nous nous résignons à voir le monde tel qu’il est au lieu de chercher à l’améliorer, là où l’on est, pour le rendre plus proche de la plus belle image que nous avons de lui… Mettre son grain de sel, y compris dans l’océan de la fatalité, c’est avec la contribution d’autres âmes en quête, lutter contre l’affadissement et la dilution du sens. L’avenir n’est pas une fatalité à déplorer ou à subir, mais un défi exaltant pour ceux qui veulent contribuer à le façonner. Ceux qui ont assez d’ardeur pour considérer, à la suite de Gaston Berger, que « demain est moins à découvrir qu’à inventer »… Et qu’il faut donc toujours avoir assez d’audace pour transformer nos « À quoi bon ! » en : « Pourquoi pas ? »