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Le blog' de Gautier
18 avril 2008

Dimanche de prière pour les vocations

Psaume_23

Le psaume 22 que la liturgie de l’Eglise nous proposait en ce dimanche de prière pour les vocations n’est pas pour me déplaire…

Un esprit malicieux, quelque peu facétieux, s’amuserait peut-être à établir un lien, rapide, entre certains versets où l’auteur écrit par exemple : « je ne manque de rien (…) Le Seigneur me mène vers les eaux tranquilles (…) je ne crains aucun mal (…) le Seigneur prépare la table pour moi… » et l’assurance, pour celui qui s’apprête à vivre aux côtés du Christ, en lui consacrant sa vie dans le ministère presbytéral, l’assurance d’une vie tranquille, paisible, d’un sentier droit, tout balisé, une route sans virage. Et il pourrait finalement penser qu’il en est de même pour toute vie vécue aux côtés du Berger qu’est le Christ.

Que cet esprit malicieux et facétieux me pardonne de le contredire.

Etre avec le Christ, quelque soit notre vocation, n’est pas « un long fleuve tranquille », un doux parcours tapissé de pétales de roses.

Etre avec le Christ, quelque soit notre vocation, n’est pas une assurance-vie toute terrestre, un contrat que l’on pourrait souscrire ici-bas auprès d’une société de services nous protégeant contre le multirisque. Cela n’a jamais été, ni pour les disciples des premiers siècles, ni pour nos frères chrétiens d’Irak en ces temps troubles, ni encore, plus près de nous, pour celles et ceux qui sont touchés par la maladie, la souffrance, le deuil, qui doivent faire face à un quotidien pénible.

Suivre le Christ, annoncer la Bonne Nouvelle du Salut offert à tous, c’est justement prendre tous les risques.

Le risque de se laisser bousculer dans nos certitudes quand nous témoignons de notre foi auprès de nos prochains.

Le risque de ne pas être accueilli, entendu, écouté.

Le risque de passer pour ringard dans un monde où tout évolue très vite, trop vite.

Le risque aussi d’accueillir une vocation particulière, pour un jeune homme ou une jeune fille, pour une famille aussi, un risque qui nécessite d’accepter de sortir de soi. De se laisser conduire sur des chemins inconnus. Et cela n’est pas toujours facile. Mais aujourd’hui, le Seigneur nous dit que ce chemin, à sa suite et non pas à ses côtés, conduit immanquablement vers des prés d’herbe fraîches.

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Paroisse saint François de Sales - Paris - avril 2008.

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