Good bye Lenin !
"Good bye Lenin !" Le titre semble mal choisi, bien qu’il soit justifié par une scène importante du film. On s’attend en effet à une énième description des affres de la vie à l’Est après la Perestroïka, plus de dix ans après la chute du mur.
Or, ce film est tellement riche qu’il serait dommage de s’arrêter à son titre. L’intrigue ne laisse, a priori, rien entrevoir qu’une comédie légère sur fond de chaos post-communiste :
A Berlin, un fils tente, pour éviter à sa mère un second infarctus qui lui serait fatal, de construire autour d’elle le monde qu’elle avait quitté huit mois auparavant en tombant dans le coma. Exercice périlleux, puisque ce monde n’existe plus : dans ce court laps de temps, le mur est tombé, le pouvoir a changé de mains, l’Allemagne est réunifiée.
On peut passer un très bon moment, tout au long du film, et s’émouvoir de cette dévotion d’un fils pour sa mère, le tout servi par la belle musique de Y. Tiersen. Et ce serait déjà bien. Mais la qualité du film, son caractère de comédie, où le réalisateur joue sur le décalage d’information entre les protagonistes et le spectateur, nous oblige à voir au-delà de cette trame.