L’expérience du pardon
En préparant mon examen d’exégèse - sur un psaume de Pardon -, suis retombé sur deux textes splendides. Un partage obligé…
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. « … faire de l’eau pure avec de l’eau mauvaise,
de l’eau jeune avec de l’eau vieille…
de l’eau neuve avec de l’eau usée.
Des sources avec de la vieille eau.
Des âmes fraîches avec des vieilles âmes…
des âmes claires avec des âmes troubles…
mais c’est d’une âme impure qu’elle fait une âme pure
et c’est le plus beau secret qu’il y ait dans le jardin du monde… »
Charles Péguy, Le porche du Mystère
de la deuxième Vertu, éd. de La Pléiade, p. 640.
« Dans la mentalité occidentale, (…) reconnaître ses propres torts est considéré comme une humiliation ou une atteinte à la dignité.
Si étranger à la condition humaine, le pardon est une réalité du Royaume de Dieu dont les tièdes et les froids n’ont que faire.
Pour qui veut pardonner, il y a un avant et un après.
Un avant quand il se dit : j’ai trop été blessé dans mon enfance, rejeté et humilié ma vie durant, la révolte en moi est telle que je ne peux pas pardonner.
Et il y a un après quand, ayant pardonné, il découvre le commencement d’une résurrection sur la terre.
Le pardon : un miracle sans équivoque, l’extrême de l’amour. Chaque fois qu’il est reçu, passe le Dieu vivant… »
Frère Roger de Taizé, Fleurissent les déserts du cœur.
Fraternellement,