La pensée ragaillardissante de la semaine (XII)
« C’est de l’altitude qu’il faut prendre et non de l’avance ; ce n’est pas en collant servilement à ce qui se passe, mais en s’élevant vers ce qui demeure qu’on répond le plus profondément aux besoins de l’homme moderne qui, sous les oripeaux éphémères de l’actualité, ressent les besoins de l’homme éternel. »
Gustave Thibon
L’homme a souvent maille à partir avec la modernité. Sa hantise de se sentir dépassé est telle qu’il est volontiers enclin à ajuster sa vérité aux tendances du moment… ce qui est une source surabondante d’erreurs, car l’on voit mieux avec du recul qu’en ayant le nez collé sur l’événement. Ce qui doit nous motiver, nous passionner et nous conduire, ce n’est pas l’actualité du moment, c’est ce qui est d’une éternelle actualité. En s’y attachant, on délaisse le temps qui passe pour entrer, comme si c’était son vrai chez-soi, dans le temps qui demeure… Comme le disait encore Thibon, « tout ce qui n’est pas de l’éternité retrouvée est du temps perdu ».