Sainte-Thérèse de Lisieux
Il y a peu, j'ai découvert le visage de Thérèse. La petite. De Lisieux.
J'étais jusqu'alors, sans doute, le seul séminariste à n'avoir rien lu sur elle et d'elle, empêché que j'en étais par un désagréable souvenir d'enfance. Celui de cette photo largement diffusée qui lui fait un visage triste et un regard terrifiant pour le gamin que j’étais.
Grandissant, j’étais de nouveau empêché d’approcher Thérèse. En cause : le style des écrits. Du moins, ce que je pensais être son propre style. Avant de saisir que, selon le bon mot d’un ami, le problème ne vient pas de Thérèse mais… des thérésiens, de ce que ses thuriféraires en ont fait : une mièvrerie.
Alors, sautant le pas, j’ai découvert des écrits originaux d’une profondeur rare.
Bonne fête de Sainte-Thérèse de Lisieux, en ce 1er octobre.
« Conversations des deux adolescentes, sous la lune. ‘Il me semble que nous recevions des grâces d’un ordre aussi élevé que celles accordées aux grands saints.’ Elle cite Augustin et Monique dialoguant à Ostie. ‘Le doute n’était plus possible, déjà la Foi et l’Espérance n’étaient plus nécessaires, l’amour nous faisait trouver sur la terre Celui que nous cherchions.’ »
Guy GAUCHER, Histoire d’une vie, Thérèse Martin,
Cerf, 1996, p. 68.